L’impuissance publique à préparer le futur…
Un foyer français reçoit en moyenne 52 500 euros de dépenses publiques (État (& agences et établissements publics) + sécurité sociale + Régions + Départements + Communes&Métropoles ) : c’est beaucoup, en regard des autres pays de l’OCDE, mais la répartition de ces 52 500 euros n’est vraiment plus adaptée aux priorités économiques et environnementales actuelles. De plus, l"inefficacité croissante de certaines dépenses apparaît de plus en plus souvent lors des différents benchmarking réalisés dans les pays de l'OCDE et, surtout, dans les pays émergents.
Ces "fonctions" de moins en moins efficaces ^sont identifiées, en France, par exemple, pour la médecine de ville (en incapacité de faire face au COVID, l'éducation nationale au collège (avec la dégringolade du classement PISA de la France), le logement social (aggravation continue du mal-logement) etc.
Ces 52 500€ de dépenses publiques sont consacrées aux différentes “fonctions” (nomenclature INSEE) suivantes :
52500€ par fonction et selon les puissances publiques
22% pour la fonction “Vieillesse”
21,5% pour la fonction “Santé”
13% pour la fonction “”Autres aides sociales”
12% pour la fonction “Affaires économiques” (en forte hausse dans les 10 dernières années)
11% pour la fonction “Services” (en baisse sur dix ans, dont le “service de la dette” qui ne représente que 3% des dépenses totales)
8% pour la fonction “Enseignement” (en baisse)
6,5% pour la fonction “Sécurité” (Polices, défense nationale et Justice),
2,5% pour la fonction “Loisirs, Culture, Cultes”,
2,5% pour la fonction “Logement, Équipement” (en baisse sur dix ans)
1,5 % pour la fonction “Environnement” (dont les 2/3 sont les dépenses des agences de l’eau pour l’assainissement et l’eau potable)
Ainsi, dans cette comptabilité (norme internationale), la recherche publique n’est pas une “fonction” identifiée à part : elle est incluse dans les différentes “fonctions” suivantes : l’enseignement, les services, les affaires économiques.
On peut estimer au total que la dépense publique consacrée à la recherche publique représente moins de 2% des dépenses totales... pendant que l'aide consacré à la population agée (retraites du régime général et des fonctionnaires + allocations de solidarité vieillesse, + dépenses de santé + etc.) représente quasiment la moitié de la dépense totale !
Il est donc incontestable que cette (importante) dépense publique est beaucoup trop consacrée au “passé” (vieillesse, santé) au détriment du “futur” (enseignement, recherche, adaptation au changement climatique, aide au développement et à la paix, environnement, etc.)